Ce mercredi 12 mars 2025,j’ai été reçue par le Ministre...
Continuer à lireFODISAC

À propos de Dinah Salifou CAMARA
Dinah Salifou est née vers 1840 dans le kakandé, précisément à Sogoboly, situé dans la sous-préfecture de Kolaboui, préfecture de Boké. Elevé dans la tradition musulmane, il est le fils du premier roi des Nalous, Boya Salifou et de Makoumba. Après avoir été le digne ministre de son prédécesseur et frère ainé, le roi Youra Tawel, Dinah Salifou lui succéda à sa mort (désigné par l’autorité coloniale française) et régna à partir du 31 août 1885 sur le royaume Nalou (rives du rio Nunez en Guinée). Il fut l’un des seuls rois africains des Rivières du Sud, si ce n’est le seul, à être invité à Paris pour l’Exposition universelle de 1889. Il embarqua avec sa suite (composé de 32 personnes) sur le Goéland et après un voyage de plusieurs jours arriva le 25 juin à Marseille.
Accueilli avec les honneurs à la gare de Lyon, il fut logé pendant plus d’un mois dans un hôtel particulier de la rue Fabert à Paris et devint une personnalité importante et convoitée par les parisiens. Le 7 juillet 1889 Dinah Salifou fait la une de plusieurs journaux, donc le supplément illustré du Petit Parisien, entouré de sa jeune femme Philis et de l’un de ses fils, Ibrahima.
Choyé par le gouvernement colonial, il fut invité à la Tour Eiffel, à l’opéra de Paris (ou il rencontra le Shah de Perse, qui lui offrira plus tard un sabre ornée de pierres précieuses) et enfin à l’Elysée, invité par le président Sadi Carnot.
Mais avant sa mésaventure à Paris, il réussit ce que personne avant lui n’avait pu faire : réconcilier tous les peuples de la région de Boké (du cap Verga au rio Nunez allant jusqu’aux îles Tristao). Tout le Kakandé reconnaît en lui le guerrier qu’il a été et le grand roi qu’il fut.
C’est de son voyage à Paris que tous ses problèmes s’enchaînèrent. En effet, pendant son absence, les troubles reprirent de plus belle dans le Rio Nunez, à l’instigation de son cousin Tocba. Allant de trahisons en rébellions, il conclut une alliance avec le roi du Fouta Djallon pour se débarrasser une fois pour toutes de tous ses ennemis du Naloutaye, du Landoumataye, jusqu’au Bagataye, « tout le Victoria et au delà », qui, par jalousie et en semant la terreur, souhaitaient lui succéder. Le temps de la désillusion arriva avec le colon français. Car il faut le savoir, le roi Dinah Salifou était grand ministre et grand roi parce qu’il respectait tous les traités (ou presque) signés avec les colons. Trahi, c’est d’ailleurs pour avoir combattu, et perdu sans l’accord total du colon (mais sous ordre officieux du commandant français Opigez) que le roi fut déporté en 1890 à Saint-Louis-du-Sénégal et assigné à résidence.
Multipliant les demandes de bienveillance auprès du gouvernement colonial, Dinah ne fut jamais entendu, les autorités décidant juste de lui verser une pension (qui sera diminué de moitié au fil de son exil). Sa famille le retrouva par la suite dans son exil forcé dont il ne revint jamais, puisqu’il mourut à l’hôpital militaire de Saint-Louis le 21 octobre 1897.
Décrit comme très intelligent, fier et redoutable guerrier, assoiffé d’ambition et fidèle aux français, Dinah avait été un roi respecté de tous, et avait converti de nombreux Nalous à l’Islam.
Acclamé et respecté par les plus hautes instances, c’est son voyage à Paris, sous couvert de gloire qui lui valut sa chute. Naïf quelques fois, trahi par les français, jalousé par quelques membres de sa famille, il est aujourd’hui considéré comme un héros dans son pays, à l’instar de Samory Touré ou Alpha Yaya.
Nos Publications
« « Meilleure vie, meilleur avenir » »
COMPTE RENDU DES ACTIVITÉS DE LA FODISAC :
Chères frères et sœurs de la FODISAC, À l’entame de...
Continuer à lireMISSION À l’ASCAD COMPTE RENDU DU 15 JANVIER 2025
La Présidente de la FODISAC, Mariama Tawel CAMARA a dépêché...
Continuer à lireNOS VALEURS
- Communautaire;
- Humanitaire;
- Environnement et agro-industrie;
- Culture, Patrimoine et tourisme;
QUI NOUS SOMMES ET QUE FAISONS-NOUS
La FODISAC est une ONG de développement née d’une commune volonté des filles et fils du KAKANDË pour évoluer en droite ligne des ambitions de développement participatif du Gouvernement guinéen.